Compostage et fertilisation

Guide ultime du paillage : les matériaux les plus courants et comment les utiliser


Marre d’arroser tous les deux jours, de désherber à genoux ou de voir votre terre durcie par le soleil ?
 Le bon paillage peut littéralement changer la donne. Que vous ayez un petit potager, un massif d’ornement ou un balcon rempli de bacs, pailler intelligemment, c’est jardiner autrement : avec moins d’effort, moins d’eau, et bien souvent… de meilleurs résultats.

Pour vous faire gagner du temps, voici un panorama complet — simple, pratique et à jour — des paillages les plus utilisés, de ceux qu’on croit connaître (paille, copeaux…) à ceux qu’on sous-estime (carton, laine, pouzzolane…). On vous montre quoi poser, à quel endroit, à quel moment, pour quelles plantes, et surtout comment éviter les erreurs qui ruinent tout.

Le paillage avec les matériaux organiques les plus courants

Les paillages organiques sont les plus simples à mettre en place et souvent disponibles directement dans votre jardin. Paille, tontes, feuilles mortes, compost, copeaux… Ces matériaux protègent le sol, limitent l’évaporation, freinent les mauvaises herbes et nourrissent la terre en se décomposant. Contrairement aux paillages minéraux, ils améliorent la fertilité du sol tout en abritant une vie microbienne précieuse.

Paillage matériaux organiques

Autre avantage : ce sont souvent des déchets réutilisables. Rien ne se perd, tout se transforme. Et avec un peu de bon sens, on adapte le paillis au type de plante et au moment de l’année. Certains matériaux chauffent, d’autres refroidissent ; certains enrichissent, d’autres appauvrissent temporairement… D’où l’importance de choisir le bon paillis au bon endroit.

Voici les principaux types de paillages organiques, leurs avantages, leurs limites… et surtout quelles plantes les aiment (ou pas).

Paille : championne de la rétention… mais pas sans piège

Paillage paille jardin

La paille de céréales (blé, seigle, orge) est un incontournable. Elle garde le sol frais, bloque les mauvaises herbes et évite les éclaboussures sur les légumes (tomates, courges…). C’est aussi un bon isolant contre les coups de chaud ou de froid. Bref, un vrai bouclier pour vos cultures.

Mais, petit hic : la paille est très carbonée. Elle se décompose lentement et, au début, les micro-organismes qui l’attaquent peuvent “voler” l’azote du sol. Résultat ? Vos plantes végètent, jaunissent… surtout si le sol est déjà pauvre.

✅ À faire :

  • Posez-la en couche généreuse (10 à 15 cm), bien aérée.
  • Ajoutez un peu de compost ou de fumier en dessous pour compenser.
  • Préférez une paille bio, sans résidus chimiques.

❌ À éviter :

  • L’utiliser seule sur de jeunes plants.
  • L’aplatir trop fort (elle pourrait étouffer le sol).

🌱  Plantes compatibles :

  • Pommes de terre, tomates, courgettes, concombres, aubergines
  • Fraisiers et petits fruits
  • Choux et légumes racines

🚫 Moins adaptée à :

  • Semis fins ou jeunes plants (risque d’étouffement)
  • Sols très pauvres en azote (car elle “vole” l’azote au début)

Les copeaux/broyats (BRF) : puissant, mais exigeant

Le bois raméal fragmenté (BRF), ce sont des jeunes branches broyées (idéalement <7 cm de diamètre). C’est un super matériau pour régénérer le sol sur le long terme : il améliore la structure, stimule les champignons bénéfiques et nourrit les vers.

Mais… il est aussi très gourmand en azote au départ. En clair, les bactéries qui le décomposent puisent dans les réserves du sol, au détriment des plantes. Sur des cultures jeunes, c’est risqué.

✅ Bon à savoir :

  • Laissez-le vieillir quelques mois avant de l’utiliser.
  • Ou bien ajoutez un fertilisant azoté (fumier, ortie, compost jeune).
  • Idéal pour les fruitiers, haies, ou les zones laissées au repos.

❌ Évitez :

  • De l’utiliser frais sur des semis ou des légumes en croissance.
  • De le mélanger directement à la terre (laissez-le en surface).

🌱  Plantes compatibles :

  • Arbres fruitiers, arbustes, haies
  • Vignes, framboisiers, cassissiers
  • Zones de repos ou cultures pérennes

🚫 Moins adaptée à :

  • Salades, carottes, betteraves, haricots (surtout au stade jeune)
  • Plantes gourmandes en azote (sauf si le BRF est pré-composté)

Tonte de gazon : nutritive mais capricieuse

Tonte de gazon paillis

Ultra-dispo, facile à étaler… la tonte de gazon est une solution tentante. Elle est riche en azote, ce qui booste les légumes-feuilles comme les salades, les épinards ou les courges. Mais c’est un matériau capricieux. Mal utilisé, il chauffe, fermente, pourrit, pue, et peut tuer les racines.

✅ Le bon geste :

  • Faites sécher l’herbe 24h à l’air libre avant usage.
  • Étalez-la en couche fine (1 cm max).
  • Parfait pour les planches de culture actives, sous surveillance.

💡 Astuce : Mélangez-la avec de la paille ou des feuilles pour équilibrer l’azote.

❌ À bannir :

  • Les couches épaisses (ça étouffe le sol).
  • L’herbe traitée (risques pour le sol et les vers).

🌱  Plantes compatibles :

  • Laitues, blettes, épinards, courges
  • Haricots verts, tomates

🚫 Moins adaptée à :

  • Jeunes pousses ou semis (risque d’asphyxie)
  • Lieux humides ou peu ventilés (fermentation)

Feuilles mortes : trésor d’automne pour son paillage mais attention à bien choisir

Feuilles mortes sol

Chaque automne, les feuilles mortes s’accumulent dans les jardins. Bonne nouvelle : c’est un excellent paillis, gratuit, local et nourrissant. En se décomposant, elles enrichissent le sol en humus, abritent les vers, retiennent l’eau. Que demander de plus ?

Mais attention, toutes les feuilles ne sont pas égales.

✅ Les meilleures :

  • Charme, érable, noisetier, tilleul, frêne : légères, rapides à composter.
  • Posez-les en couche épaisse (jusqu’à 30 cm) : elles se tasseront naturellement.

❌ Celles à éviter :

  • Chêne, laurier, platane : épaisses, riches en tanins, elles mettent trop de temps à se décomposer.
  • Feuilles malades ou tachées : risque de propagation de maladies.

🌱  Plantes compatibles :

  • Arbres fruitiers, petits fruits
  • Choux, poireaux, ail, oignons
  • Sols nus ou en repos hivernal

🚫 Moins adaptée à :

  • Cultures de printemps (si couche trop épaisse non décomposée)
  • Plantes sensibles à l’humidité persistante

⚠️ Conseil bonus : Laissez toujours le collet des plantes dégagé pour éviter l’humidité stagnante.

Compost mûr et déchets du jardin : du paillis prêt à l’emploi

Votre compost bien décomposé (mûr, foncé, sans odeur forte) est un paillis nutritif immédiat. Il enrichit directement le sol en nutriments disponibles, améliore la texture du sol et favorise la vie microbienne. Parfait autour des tomates, courgettes, poivrons ou petits fruits.

✅ Comment l’utiliser :

  • En fine couche (2-3 cm) au pied des plantes.
  • En mulch de finition après une couche de feuilles ou de BRF.

Déchets verts utiles :

  • Fanes de légumes, tailles fines, résidus de récolte peuvent aussi être paillés sur place, à condition d’être sains.
  • Évitez les plantes montées en graines, les adventices invasives et les déchets malades.

En permaculture, on dit souvent : “tout déchet est une ressource”. Ici, c’est littéralement vrai.

🌱  Plantes compatibles :

  • Tomates, aubergines, poivrons
  • Courgettes, concombres, melons
  • Plantes potagères en pot ou bac

🚫 Moins adaptée à :

  • Semis très récents (risque de brûlure si trop concentré)
  • Cultures sensibles à l’excès d’azote

👉 Et si vous avez un doute, voici notre article sur les erreurs à ne pas commettre.

Carton brut : le paillage de fainéant… redoutablement efficace

Carton brut potager

Simple, discret, et terriblement utile : le carton brun non imprimé (sans scotch ni colle) est devenu un paillage de base chez les jardiniers écolos. Placé directement sur le sol, il étouffe les herbes indésirables, garde l’humidité, et attire vers et champignons. En se décomposant, il se transforme en humus léger, tout en laissant passer l’eau.

C’est aussi un super outil pour démarrer une culture sur pelouse ou sol compacté, sans retourner la terre : on recouvre, on arrose, on paille par-dessus… et la vie du sol fait le reste.

✅ À privilégier :

  • Cartons bruns, sans plastique, colle ni encre colorée
  • Arrosés généreusement pour qu’ils se collent bien au sol
  • Recouverts de paillis organique (paille, BRF, feuilles…) pour accélérer la décomposition

❌ À éviter :

  • Les cartons glacés, imprimés ou avec ruban adhésif
  • Laisser dépasser les bords (ils sèchent, s’envolent, deviennent moches)
  • L’utiliser seul sans paillis de couverture (il sèche et se déchire)

🌱 Plantes compatibles :

  • Pommes de terre, courges, tomates, maïs
  • Arbres fruitiers et arbustes (au pied)
  • Zones à reconvertir (pelouse, sol compacté)

🚫 Moins adapté à :

  • Petites cultures annuelles ou semis directs
  • Plantes sensibles à l’humidité stagnante (si le sol est très lourd)

⚠️ Conseil bonus : Sur sol argileux, percez quelques trous ou fissurez légèrement le carton pour faciliter les échanges avec la terre.

Les paillages minéraux et alternatives écologiques

Moins connus des jardiniers débutants, les paillages minéraux et certaines alternatives écologiques ont pourtant leur place dans un jardin bien réfléchi. Contrairement aux paillis organiques, ils ne se décomposent pas (ou très lentement) et n’enrichissent pas le sol. Leur rôle est plutôt de protéger, stabiliser, décorer, et parfois de dissuader certains nuisibles.

Trêve de bavardages, passons aux choses concrètes. Voici un tour d’horizon clair de ces paillages non décomposables : leurs avantages réels, leurs inconvénients à connaître et, surtout, comment les utiliser intelligemment sans compromettre la vie de votre sol.

Pouzzolane : rustique et résistante, mais stérile

Paillage Pouzzolane

Issue de roche volcanique, la pouzzolane est un paillage minéral qui résiste au temps. Elle est drainante, stable, et limite la pousse des herbes sans se dégrader. En plus, sa texture rugueuse dissuade les limaces et escargots autour des jeunes plants.

Elle ne se décompose pas, donc n’apporte rien au sol. Elle convient surtout aux jardins secs, en pot ou aux massifs décoratifs. Pour les potagers, son intérêt reste limité.

✅ À faire :

  • Utilisez-la sur des substrats secs ou rocailleux
  • Parfaite en couvre-sol décoratif, autour des plantes vivaces
  • À poser sur une toile tissée ou un sol désherbé

❌ À éviter :

  • Sur des cultures gourmandes ou en sol pauvre : elle n’enrichit rien
  • En sol argileux ou froid : elle garde la fraîcheur, parfois trop

🌱 Plantes compatibles :

  • Lavande, thym, romarin, succulentes, cactées
  • Oliviers, figuiers, plantes de rocaille

🚫 Moins adaptée à :

  • Tomates, courgettes, salades, légumes-feuilles
  • Sols humides ou peu drainés

⚠️ Conseil bonus : Rincez-la avant usage – certaines pouzzolanes dégagent une poussière rougeâtre qui peut encrasser le sol.

Toiles naturelles : efficaces sans étouffer la vie du sol

Fabriquées en jute, coco, chanvre ou lin, ces toiles biodégradables gagnent du terrain. Elles limitent les adventices, laissent respirer le sol et se décomposent lentement. On les déroule, on les arrose, puis on paille par-dessus. Un bon compromis entre confort et respect du sol.

Elles conviennent bien aux allées de potager, jeunes haies, et massifs. À condition de bien les fixer, car le vent peut s’en mêler.

✅ À faire :

  • Utilisez en complément d’un paillis organique (feuilles, BRF…)
  • Posez-la sur sol désherbé, puis arrosez pour qu’elle adhère

❌ À éviter :

  • Ne pas l’utiliser seule sur culture annuelle : peu nourrissante
  • Ne pas confondre avec les toiles plastiques (souvent vendues au même rayon)

🌱 Plantes compatibles :

  • Petits fruits, haies, artichauts, vivaces
  • Plantes potagères si enrichies par-dessus

🚫 Moins adaptée à :

  • Légumes exigeants sans paillage nutritif
  • Zones très exposées au vent ou en pente

⚠️ Conseil bonus : En fin de saison, laissez-la se composter sur place ou broyez-la avec la tondeuse avant de l’incorporer à la terre.

Écorces et copeaux décoratifs : jolis, mais pas pour tout le monde

Paillage écorse pin
Paillage réalisé avec de l’écorce de pin. © Biologiquement

Souvent utilisés dans les massifs, les copeaux de bois et écorces sont esthétiques et durables. Ils freinent la levée des mauvaises herbes et limitent l’évaporation. Mais certains types, notamment l’écorce de pin, peuvent acidifier fortement le sol.

Les copeaux de feuillus ou de résineux non traités sont préférables pour les zones comestibles. Ils se décomposent plus lentement que le BRF, mais peuvent être utiles autour des arbres et plantes pérennes.

✅ À faire :

  • Épandez en couche de 5 à 10 cm
  • Utilisez des copeaux de feuillus pour les potagers

❌ À éviter :

  • Écorce de pin sur cultures sensibles au pH acide
  • Utilisation sur toile plastique : bloque les échanges sol-sol

🌱 Plantes compatibles :

  • Massifs ornementaux, arbres, arbustes
  • Plantes acidophiles : hortensias, myrtilles, rhododendrons

🚫 Moins adaptée à :

  • Salades, épinards, légumineuses
  • Semis directs

⚠️ Conseil bonus : Les copeaux fraîchement coupés consomment un peu d’azote au sol – ajoutez un peu de compost mûr en dessous pour compenser.

Ardoise concassée : élégante, acide et ultra-durable

Paillage ardoise avec bordures gazon crème.
Paillage avec de l’ardoise pour éviter la repousse des mauvaises herbes. © Biologiquement

L’ardoise concassée, souvent utilisée pour ses qualités esthétiques, donne un coup de propre immédiat aux massifs. Sa teinte gris-bleutée ou noire met en valeur les feuillages clairs et les floraisons colorées. Mais ce n’est pas qu’une affaire de style : elle réchauffe le sol, limite l’évaporation et empêche les adventices de s’installer.

Côté chimie, elle a tendance à acidifier légèrement le sol à long terme, ce qui en fait une alliée précieuse pour certaines plantes.

✅ À privilégier :

  • Zones décoratives avec peu d’entretien
  • Climat humide (elle reste stable et ne flotte pas)
  • Allées, bacs, ou tours d’arbustes

❌ À éviter :

  • En potager (aucun apport nutritif, sol trop acide à terme)
  • Autour des jeunes plants (sol trop chaud en été)

🌱 Plantes compatibles :

  • Hortensias, rhododendrons, camélias, azalées
  • Heuchères, fougères, plantes de terre de bruyère

🚫 Moins adaptée à :

  • Légumes, plantes gourmandes ou neutrophiles
  • Sols déjà acides

⚠️ Conseil bonus : Posez une toile de jute dessous si vous voulez éviter qu’elle ne s’enfonce dans le sol au fil du temps. Et pensez à recharger ponctuellement : l’ardoise peut se casser avec les années.

Feutres de jute ou de coco : zéro plastique, zéro entretien pour un paillage au top

Les feutres de jute ou de coco sont des rouleaux ou tapis biodégradables à base de fibres naturelles. Posés directement sur le sol, ils étouffent les herbes indésirables, stabilisent la température et laissent passer l’eau. Contrairement aux bâches plastiques, ils se dégradent en douceur, sans étouffer le sol, et favorisent la microfaune souterraine.

On les utilise souvent pour protéger les jeunes plantations, les haies ou les talus sujets à l’érosion. C’est un choix malin pour les jardiniers qui veulent éviter les désherbages répétés sans recourir aux matières synthétiques.

✅ À privilégier :

  • Haies, massifs, jeunes arbres
  • Allées temporaires, zones en attente de culture
  • Talus ou zones en pente

❌ À éviter :

  • Sols très humides ou mal drainés (risque de pourriture)
  • Jardins intensifs ou potagers à forte rotation

🌱 Plantes compatibles :

  • Petits fruits (framboisiers, cassissiers)
  • Arbustes d’ornement
  • Vivaces ou couvre-sol en place

🚫 Moins adaptée à :

  • Cultures annuelles à renouvellement rapide
  • Plantes qui craignent l’humidité stagnante au collet

⚠️ Conseil bonus : Fendez le feutre en croix autour des plants plutôt que de découper des cercles. Cela permet à l’eau et à l’air de mieux circuler et évite les collets trop humides.

Paillages innovants : entre récup’, ingénierie naturelle et bon sens

Ces dernières années, de nouvelles formes de paillage ont émergé, souvent issues du bon sens paysan modernisé, ou de l’innovation en matériaux écologiques. L’objectif : allier efficacité, durabilité et impact minimal sur l’environnement, tout en s’adaptant aux contraintes modernes (petits espaces, manque de temps, sol pauvre…).

Parmi ces paillis “nouvelle génération”, on trouve :

Laine de mouton (ou de chèvre)

Matériau local, isolant et ultra-hydrorétenteur. Elle réchauffe le sol, retient l’eau en profondeur, et met plusieurs mois à se décomposer. Elle forme une barrière physique efficace contre les limaces. Parfaite en potager d’altitude ou en plantation automnale.

Compatibles avec : tomates, poivrons, aubergines, fruitiers.
À éviter sur : semis ou plantes sensibles à l’excès d’humidité.

Papier journal (sans encres toxiques) pour réussir son paillage

Placés en plusieurs couches humides sous un paillis plus dense, ils bloquent la lumière et empêchent la levée des mauvaises herbes. Solution rapide, peu coûteuse, mais temporaire.

Compatibles avec : cultures de courte durée, sols à reconvertir.
À éviter sur : sol sec ou très venté (le papier s’envole facilement).

Coques de cacao, cosse de sarrasin, chanvre défibré

Des résidus agricoles transformés en paillis : esthétiques, légers, biodégradables. Ils chauffent légèrement le sol, limitent les mauvaises herbes, et sont agréables à manipuler.

Parfaits pour : massifs fleuris, fraisiers, potagers d’agrément.
Moins adaptés à : sols très acides ou trop secs.

Notez tout de même que ces paillages innovants sont souvent plus chers à l’achat. Utilisez-les en complément ou en finition (sur un carton, un compost ou une couche de feuilles) pour en maximiser l’effet tout en maîtrisant le budget.

💰 Quel budget prévoir pour votre paillage ?

Le choix d’un paillage ne dépend pas uniquement de son efficacité ou de sa compatibilité avec vos cultures… le coût au mètre carré peut vite faire la différence, surtout sur une grande surface. Certains matériaux comme les tontes ou les feuilles mortes sont totalement gratuits, tandis que d’autres, plus esthétiques ou techniques, peuvent grimper à plusieurs euros par m².

Ci-dessous, un récapitulatif des prix estimés au m², pour vous aider à anticiper vos besoins et adapter vos choix à votre budget sans sacrifier la qualité. Ces tarifs sont indicatifs, et peuvent varier selon la région, la saison ou la disponibilité locale.

Type de paillagePrix estimé au m² (€)
Paille0,50 – 1,00
BRF (bois raméal fragmenté)0,00 – 0,50
Tonte de gazon0,00
Feuilles mortes0,00
Compost mûr0,00 – 1,00
Carton brut0,00
Pouzzolane5,00 – 10,00
Écorce de pin4,00 – 8,00
Billes d’argile6,00 – 10,00
Ardoise concassée7,00 – 12,00
Feutre de jute/coco3,00 – 6,00
Laine de mouton2,50 – 5,00
Papier journal0,00
Paillages agricoles (cacao, chanvre, sarrasin)4,00 – 6,00

🧾 En résumé : quel paillage offre le meilleur rapport qualité/prix ?

Après avoir passé en revue tous ces paillages, notre coup de cœur en matière de rapport efficacité/coût/impact environnemental, c’est sans hésiter le paillage organique “maison” : feuilles mortes, tontes séchées, carton brut et compost mûr. Pourquoi ? Parce qu’ils sont gratuits, faciles à trouver, biodégradables, et qu’ils nourrissent réellement la terre. Un vrai cercle vertueux pour le sol… et pour votre portefeuille.

Le carton, en particulier, s’impose comme un allié redoutable pour désherber proprement, surtout combiné à une couche de matière sèche (paille, BRF, etc.). À l’inverse, les paillages minéraux comme la pouzzolane ou l’ardoise concassée restent intéressants pour des usages spécifiques (climat sec, massifs décoratifs), mais leur coût élevé et leur inertie les rendent moins polyvalents.

👉 Et vous, vous utilisez quoi dans votre jardin ?
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